Cinéma : ce qu’il ne fallait pas rater en 2011

Je l’avais fait en 2009 puis en 2010, 2011 n’allait pas déroger à la règle. Voici les dix-huit films que je retiens pour l’année qui se termine. La liste est nécessairement incomplète, c’est le principe. Comme tous les ans, il n’y a pas de classement au sein du classement : les films retenus sont rangés par ordre alphabétique et je ne propose aucune hiérarchie entre eux.

Si le cinéma américain domine cette année encore le classement, le reste du monde est aussi représenté dans ces 18 films. Le cinéma français n’est pas en reste d’ailleurs avec quatre très bons films, et même cinq si l’on compte The Green Hornet. L’Iran est également de la partie avec la très bonne surprise de cette année, Une Séparation.

Comme d’habitude, je n’ai pas pu résister de mettre quelques blockbusters et j’aurais d’ailleurs pu ajouter X-Men : Le Commencement qui offre enfin à la série un bon film ou Mission Impossible : Protocole Fantôme qui a également été un très bon épisode dans la saga.

Les films qu’il ne fallait pas rater en 2011…

  • Black Swan, Darren Aronofsky : parce que c’est certainement le film qui évoque le mieux la folie cette année. Le résultat est proche du cauchemar et c’est bien le signe de sa réussite. – Critique
  • Drive, Nicolas Winding Refn : parce que ce thriller sur fond de mafia se révèle finalement beaucoup plus complexe et passionnant. Un grand film, envoutant et surprenant et une belle histoire d’amour improbable. – Critique
  • Habemus Papam, Nanni Morreti : parce que loin de signer une caricature opposant Église et psychanalyse, Nanni Moretti propose un film subtil, tantôt émouvant et drôle, tantôt profond. – Critique
  • Hugo Cabret, Martin Scorsese : parce que Martin Scorsese ne propose pas tant un film pour enfants façon Narnia qu’un fascinant hommage au cinéma en général et au cinéma de Méliès en particulier. Bancal, mais intéressant. – Critique
  • La guerre est déclarée, Valérie Donzelli : parce que ce film autobiographique sur le combat d’un couple contre la maladie d’un enfant est à la fois terrible et sublime. Le sujet est passionnant, la réalisation inventive, un très beau film en somme. – Critique
  • La Piel que Habito, Pedro Almodovar : parce que le fantastique réussit bien au cinéaste espagnol qui propose un film libre et réjouissant qui dévoile quelques surprises. Critique
  • La planète des singes : les Origines, Rupert Wyatt : parce que cette nouvelle branche qui reprend le classique de Pierre Boulle est originale et bien vue. Un blockbuster bien pensé, et malin : une réussite. – Critique
  • Les Aventures de Tintin : le Secret de la Licorne, Steven Spielberg : parce que la relecture modernisée de la bande dessinée est réussie. Spielberg joue avec sa caméra virtuelle comme personne n’avait pu le faire jusque-là, pour un résultat décoiffant. – Critique
  • Melancholia, Lars von Trier : parce que cette vision de fin du monde mêlée de démence est une véritable réussite et une œuvre qui peut se lire à différents niveaux. – Critique
  • Pater, Alain Cavalier : parce qu’une telle richesse est rare au cinéma. Un film politique qui part dans tous les sens, mais qui n’est jamais complexe et toujours passionnant. – Critique
  • Polisse, Maïwenn : parce que la cinéaste offre un film coup de poing sur un milieu difficile, loin de la caricature. Une vraie réussite. – Critique
  • Rango, Gore Verbinski : parce que ce film d’animation très adulte offre une parodie survoltée et réjouissante des westerns spaghetti. Et parce que son héros est un lézard existentialiste. – Critique
  • The Artist, Michel Hazanavicius : parce que cet hommage teinté de pastiche au cinéma muet des années 1920 s’avère convaincant. L’histoire, le passage du muet au parlant, est classique, mais le film se concentre sur son histoire d’amour. Le résultat est plaisant, à défaut d’un grand film. – Critique
  • The Green Hornet, Michel Gondry : parce que cet improbable blockbuster de superhéros signé Michel Gondry est une très bonne surprise. Un film réjouissant et très libre, avec une pointe de parodie. – Critique
  • The Tree of Life, Terrence Malick : parce que le dernier film de Terrence Malick n’est peut-être pas totalement réussi, mais reste un grand film à l’ambition folle sur la vie, tout simplement. – Critique
  • Tron, l’héritage, Joseph Kosinski : parce que cette mise à jour du film original est visuellement époustouflante. Le scénario manque d’originalité, mais les images superbes et l’excellente musique de Daft Punk fournissent un spectacle de qualité. – Critique
  • Une Séparation, Asghar Farhadi : parce que ce couple qui divorce charpente un film riche et passionnant sur la société iranienne. – Critique
  • Shame, Steve McQueen : parce que ce film sur un sex-addict est certes assez dur, mais aussi très beau. – Critique

N’ont pas trouvé de place dans le classement : Animal Kingdom de David Michôd, Contagion de Steven Soderbergh, L’agence de George Nolfi, L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, Le Discours d’un Roi de Tom Hooper, Les Marches du Pouvoir de George Clooney, True Grit de Joel et Ethan Coen et Super 8 de J.J. Abrams

En revanche, Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache n’a vraiment pas besoin de publicité supplémentaire…

Et bonne année à tous mes lecteurs !