Le roi de l’évasion, Alain Guiraudie

On prend les mêmes, et on recommence… Le roi de l’évasion, dernier film d’Alain Guiraudie narre une acadabrantesque histoire de fuite d’un couple encore plus loufoque puisqu’il réunit une jeune fille de 16 ans et un représentant en tracteur gay qui a dépassé la quarantaine. Ce film m’a fait en gros le même effet que pour Le voyage aux Pyrénées vu il y a tout juste un an à quelques jours près (si ça n’est pas un signe…) : un film pas foncièrement désagréable, mais vraiment pas intéressant non plus.

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Armand est lassé de sa vie à vendre des tracteurs autour d’Albi, et de sa vie d’homosexuel passée à tirer des coups à droite ou à gauche. Il veut tester la vie hétérosexuelle et croise justement le chemin d’une jeune fille qui tombe, par un mystère des plus épais, follement amoureuse de lui. Et les voilà partis en cavale à fuir le père et la police, boostés qu’ils sont par une plante aux vertus aphrodisiaques des plus puissantes.

Le film n’est pas inintéressant, et parfois drôle il faut bien l’avouer. Néanmoins, en moyenne, j’ai plus ressenti une grande indifférence. Tous les hommes que la caméra du réalisateur croise sont gays et ce dernier ne manque pas une occasion pour le rappeler. Notons quand même plusieurs scènes explicites entre les deux fuyards. Concédons qu’elles montrent des corps rarement vus nus au cinéma, ce qui est quand même un peu court sur le plan de l’intérêt.

Le roi de l’évasion est effectivement très libre, libertin même pourrait-on dire tant la morale et les bonnes mœurs en sont absentes. Des événements arrivent sans que l’on sache très bien pourquoi, et on sent que le réalisateur ne suit que son propre plaisir. D’aucuns le partagent, moi pas, clairement.

Je reconnais aussi que les acteurs sont tous très bons, avec une mention spéciale au commissaire joué par François Clavier (s’il y a un rapport quelconque avec celui qui possède une villa en Corse, ça ne se voit heureusement pas) qui est vraiment très bon.

Bref, je ne vais pas m’étendre sur le sujet, je sais que le film a plu à une grande partie de la critique, notamment aux Inrockuptibles qui y voient « un conte libertaire hilarant et festif », bon ben tant mieux pour eux. M’est avis, de mon côté, que je l’aurai oublié demain.