Volt, star malgré lui, Chris Williams et Byron Howard

La semaine dernière, j’étais seul avec ma petite sœur et nous sommes allés voir ensemble le dernier Disney en date, Volt star malgré lui. Je ne suis pas particulièrement fan des Disney récents, en tour cas ceux sans Pixar. Mais là, je dois dire que j’ai été convaincu.

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Bon, par contre, réglons ce problème immédiatement : nous avons eu la mauvaise idée de le voir en 3D. Déjà, je n’ai jamais été un grand fan de la 3D à base de grosses lunettes sales, il est vrai en grande partie à cause de celles de vue. Mais maintenant que j’en porte plus, le problème reste : ces lunettes sont toujours aussi inconfortables et surtout, floues. Dans ce cas, toutes les scènes sombres étaient carrément floues, ou alors seul l’élément au premier plan était net. Pour en avoir le cœur net, j’ai retiré pendant l’une de ces scènes mes lunettes : bien sûr, tout était dédoublé comme il se doit, mais pas flou. Problème de réglage ou de mes lunettes, peu importe, c’était flou et vraiment pas agréable.

Mais quand la 3D apporte quelque chose, passe encore ! Mais là, c’est très clairement un argument commercial : je subodore vaguement que, le film étant réalisé en image de synthèse, un effet 3d est vite obtenu en 2/3 clics et réglages. Du coup, tout le monde s’y met, comme le prochain Dreamworks. De mon côté, c’est bon, j’ai donné : sortir de la salle avec une grosse migraine, tout ça pour deux effets vaguement 3D et un film flou, non merci ! Donc si vous allez voir le film, soyez vieux jeu, allez le voir en 2D, vos yeux et votre cerveau vous remercieront.

Bon, mais, et le film en lui-même alors ? Ce qui épate, c’est le niveau technique. Bien sûr, on a déjà vu aussi bien, voire mieux, notamment dans Wall-E, dernier Pixar en date. Il n’empêche, les studios d’animation de Disney se sont surpassés ici, avec une technique sans faute (nonobstant, bien sûr, l’usage de la troisième dimension). Mais la technique est, ici, mise au service d’un scénario inventif et assez étonnant, en tout cas au début. Le point de départ du film — un chien qui se croit superhéros alors qu’il n’est qu’un acteur de série, et qui le découvre en sortant par erreur des studios – est à la fois amusant et étonnant, car on peut y lire une critique sous-jacente d’Hollywood et du cinéma à grand spectacle. Ce chien n’a pas une vie « normale », on s’en doute et sa maîtresse et nous avec (enfin, en tout cas on est supposé) plaignons cette pauvre bête.

Sa sortie est, bien évidemment, l’occasion de diverses situations cocasses et même drôles quand entrent en scène les pigeons, équivalents des pingouins de Madagascar ou de l’écureuil de l’Âge de Glace. Tout est plus ou moins attendu (le coup de la chatte mafieuse est quand même bien trouvé) mais fonctionne plutôt bien. Les deux personnages secondaires principaux, la chatte et le hamster sont efficaces dans leurs rôles et le film intègre les désormais classiques clins d’œil cinématographiques.

Dommage, dès lors, que ce scénario au départ si peu « disneyen » le redevienne sur la fin, comme le démontre bien Critikat. On retrouve les sempiternels thèmes de l’amitié et de la famille et ça devient plus lassant. Néanmoins, ne soyons pas injuste : la mièvrerie usuelle est ici largement contenue : imaginez donc, il n’y a qu’une seule chanson !

En bref, Volt est un bon cru. Si vous avez des enfants à accompagner, cela vous donnera une excuse pour voir un film distrayant. Certes, ça n’est pas plus, mais c’est déjà ça. Certes, on est loin du niveau des Pixar (et, encore une fois, du génial Wall-E) mais je trouve que pour un premier essai, c’est vraiment pas mal.