Villa Amalia, Benoît Jacquot

Le dernier film de Benoît Jacquot, Villa Amalia pourrait aussi s’intituler « Huppert en vacances en Italie » tant l’actrice est omniprésente. Si vous allez le voir, allez-y pour elle, sinon vous serez déçus. Je l’ai été.

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Le scénario de Villa Amalia s’inspire du roman éponyme de Pascal Quignard. Soit l’histoire d’une femme, Ann — Isabelle Huppert s’il fallait encore le préciser —, pianiste à succès qui décide de tout plaquer après avoir découvert que son compagnon le trompait. Elle défait alors méthodiquement tous les liens qui la retiennent à sa vie antérieure, vend son appartement, ses pianos et part sans prévenir personne de sa destination. Elle se balade alors dans toute l’Europe (la Belgique, l’Allemagne ou l’Autriche ou la Suisse et enfin l’Italie) avant de s’arrêter sur les bords de la Méditerranée, dans une maison abandonnée dotée d’une vue magnifique (celle de l’affiche).

Ce qui aurait pu être un road-movie intéressant, ou même l’histoire mystérieuse d’une disparition est plombé, à mon sens, par l’actrice principale. Sans doute joue-t-elle très bien d’un point de vue technique, elle m’a paru assez moyenne, en tout cas je n’ai pas accroché. Le début du film est assez catastrophique en termes de crédibilité : je ne sais pas si cela vient des acteurs ou des prises de son, mais j’ai eu l’impression d’assister à une mauvaise pièce de théâtre, du genre de celles que l’on pouvait commettre à l’école. Si cela s’améliore un peu par la suite — ou alors, on s’habitue, tout simplement —, je ne suis jamais rentré dans le film. L’histoire de cette femme ne m’a pas intéressé plus de trente secondes et jamais l’actrice, puisqu’il s’agit bien d’elle, n’a suscité la moindre émotion pour moi.

Je n’aime pas tellement dire du mal d’un film, et là en l’occurrence, je n’ai vraiment pas grand-chose à dire. Tout ce que je sais, c’est que j’ai trouvé le temps long, que je l’ai occupé à essayer de savoir où l’action se passait (ce qui est toujours mauvais signe), et que je me suis fait la réflexion à plusieurs reprises qu’Isabelle Huppert n’était pas terrible. La critique a unanimement adoré, donc je suppose que je n’ai pas compris ce qu’il fallait comprendre. Ou alors, c’est le signe de mon incompatibilité presque génétique avec le cinéma français…

Donc, je m’arrête là, et vous renvoie à la lecture des habituelles critiques : Télérama, les Inrocks ou Critikat, tous ont aimé, tous ont trouvé l’histoire intéressante. Le premier est allé jusqu’à faire d’Ann « une petite soeur existentialiste de Jason Bourne » alors rien que pour ça, cette critique vaut la peine d’être lue…

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