C’est arrivé bien vite, bien plus vite que je ne l’aurai pensé en écrivant ce billet suivant sa démission. C’est fait, Steve Jobs n’est plus de ce monde, terrassé par une maladie qu’il ne pouvait plus combattre. Pour lui, cette fin est certainement synonyme de libération, mais il suffit de jeter un œil sur Internet ou dans les rues pour comprendre à quel point cette annonce touche largement.
La fin de Steve Jobs est prématurée : il n’avait que 56 ans et il aurait pu avoir quelques belles années à la tête d’Apple. Est-ce trop tôt pour l’entreprise ? Nécessairement, mais la transition a été longuement pensée et exécutée remarquablement. Il n’est pas question que d’attentes du marché et de réactions des places boursières. Apple est prête à l’après Steve Jobs, sans doute beaucoup plus qu’on ne veut bien le croire. L’iPhone 4S en est sans doute la meilleure preuve : cet équilibre subtil entre matériel et logiciel est la marque de fabrique d’Apple, la fondation de son imperturbable succès, un succès impertinent depuis plus de 10 ans.
On l’a vu au cours du Keynote de mardi, l’esprit Apple est toujours la. Tim Cook n’est pas l’orateur d’exception qu’était Steve Jobs, mais sans doute était-il aussi simplement attristé par l’état physique de son ancien patron. Et puis peu importe, il était sur scène pour annoncer à nouveau des résultats insolents et sa fierté de travailler chez Apple. Scott Forstall, Eddye Cue, Phil Schiller : autant de têtes connues des habitués, autant de personnalités qui ont forgé ce qu’Apple est aujourd’hui et qui continueront de le faire aussi longtemps qu’ils le pourront.
La mort de Steve Jobs est aussi la perte d’un homme qui, quoi qu’on pense d’Apple et de ses produits, a profondément changé l’industrie. Deux vidéos en diront plus que des paragraphes entiers…