Que fallait-il voir au cinéma en 2012 ?

Comme en 2009, en 2010 et même 2011, voici les quelques films qui m’ont plus marqué que les autres cette année. La liste est forcément incomplète — l’exercice du top est bien frustrant… —, mais c’est comme cela tous les ans. Détestant les classements, je n’ai pas classé les dix-huit films de l’année, vous les aurez comme d’habitude par ordre alphabétique.

Beaucoup de films américains cette année comme tous les ans, mais quand même trois films français, une fois n’est pas coutume. On retrouve beaucoup de têtes connues dans ce top, trop peut-être. Christopher Nolan et Peter Jackson, Xavier Dolan et Valérie Donzelli… autant de cinéastes que j’affectionne et qui se retrouve dans ce top 18… Je ne sais pas si c’était toujours mérité, mais il s’agit après tout d’un best-of personnel et ce serait me mentir que de les écarter.

Trêve de discours, place aux films !

  • Amour, de Michael Haneke : parce que ce long-métrage difficile où la maladie et la mort règnent atteint merveilleusement bien l’universel par le particulier et s’avère très touchant.
  • Argo, de Ben Affleck : parce que ce thriller emporte le spectateur comme rarement et lui offre un niveau de stress rare au cinéma, le tout avec une histoire méconnue et passionnante.
  • Avengers, Joss Whedon : parce que cette grande réunion de superhéros est un délice pour tous les amateurs du genre. Un excellent blockbuster, divertissant et fun comme il faut…
  • Les Bêtes du sud sauvage, de Benh Zeitlin : parce que ce premier film impose son passionnant univers teinté de fantastique et impressionne par sa maîtrise et surtout par sa jeune actrice principale. | Critique à venir
  • Bullhead, de Michael R. Roskam : parce que ce film coup de poing dans un contexte flamand largement méconnu est à la fois très intéressant et éprouvant, une vraie réussite.
  • The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan : parce que le cinéaste conclut sa trilogie Batman avec un épisode extrêmement noir et puissant et parce qu’il démontre à nouveau son extraordinaire habileté avec les blockbusters…
  • De rouille et d’os, de Jacques Audiard : parce que cet apparent mélodrame se révèle en fait être une très belle histoire d’amour et un film prenant.
  • Laurence Anyways, de Xavier Dolan : parce que le jeune cinéaste poursuit son œuvre à part avec un film que détesteront à nouveau ses détracteurs. J’aime son univers et ce nouveau long-métrage m’a convaincu…
  • Looper, de Rian Johnson : parce que cette histoire de science-fiction joue très bien sur les paradoxes du voyage dans le temps et s’avère très fun.
  • Le Hobbit : un voyage inattendu, de Peter Jackson : parce que revenir en Terre du milieu est toujours un plaisir et parce que Peter Jackson n’a pas perdu sa faculté à nous y faire voyager…
  • Main dans la main, de Valérie Donzelli : parce que la cinéaste creuse toujours son sillon, à part, et que la formule fonctionne encore. Ce n’est pas aussi fort que son précédent film, mais c’est une réussite.
  • Margin Call, de J.C. Chandor : parce que ce nouveau film sur la crise des supprimes offre une plongée extrêmement réaliste et une vision réaliste de l’intérieur grâce à une série d’acteurs vraiment excellents.
  • Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, de David Fincher : parce que cette relecture américaine de la fameuse saga suédoise est bien meilleure que la première adaptation pour la télévision. C’est un vrai film, et un très bon film…
  • Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout, de Peter Lord : parce que ce film d’animation à l’ancienne — avec pâte à modeler — est un excellent concentré de l’humour à l’anglaise qui plaira plus aux grands qu’aux petits…
  • Skyfall, de Sam Mendes : parce que ce retour du célèbre agent 007 sur les écrans est une réussite et trouve un équilibre idéal entre hommage à la saga culte et la dose de modernité nécessaire.
  • Take Shelter, de Jeff Nicchols : parce que le premier film vu en 2012 s’est imposé d’emblée comme un grand film, puissant et magnifique à la fois. Une plongée au cœur d’une famille et d’une folie qui reste en mémoire…
  • La Taupe, de Thomas Alfredson : parce que ce film d’espionnage pas comme les autres propose une histoire prenante et une ambiance originale très réussie.
  • Week-end, d’Andrew Haigh : parce que cette histoire d’amour, avant d’être une histoire d’amour gay, est une magnifique histoire universelle et un très beau film.

Ils ne sont pas passés loin… la fin du capitalisme vue par David Cronenberg dans Cosmopolis ; le retour à la science-fiction imparfait, mais passionnant, de Ridley Scott avec Prometheus ; le très Andersonien Moonrise Kingdom tout comme le trop (?) burtonien Frankenweenie ; le touchant film d’animation japonais Les Enfants Loups, Ame & Yuki ; le classique, mais efficace Cogan : Killing Them Softly ; l’expérimental Anna Karenine ; le réjouissant Camille Redouble ou encore le très amusant L’Étrange pouvoir de Norman.

J’aurais aimé ajouter Holy Motors, mais cette étrange expérience de cinéma, bien qu’intéressante, ne m’a pas vraiment passionné. J’y suis resté insensible malheureusement, tout comme pour Twixt, de Francis Ford Coppola, pour les mêmes raisons.

Bonne année 2013 à toutes et à tous !