Dragons 3 : Le Monde caché, Dean DeBlois

La saga Dragons a surpris par son ton différent de la majorité des films d’animation. Plus mature et évitant la plupart des clichés faciles du genre, la série réalisée par Dean DeBlois maintient son bon niveau dans ce troisième volet, même si l’effet de nouveauté est désormais bien loin. Dragons 3 : Le Monde caché offre une conclusion à la saga et même si l’idée trouvée par le réalisateur pour conclure n’est pas très originale, on passe à nouveau un bon moment. Un petit film sympathique, qui devrait plaire à toute la famille.

Dans le premier Dragons, le héros Harold découvrait que les dragons, ennemis jurés des vikings jusque-là, n’étaient pas méchants par nature et qu’il était possible de vivre en bonne harmonie avec eux. Dragons 2 permettait d’étendre cet univers encore restreint en introduisant un vaste monde plein de dragons, tandis que le héros perdait son père, mais retrouvait sa mère. Pour cette suite, Dean DeBlois imagine que ses personnages ont un petit peu grandi et Harold est en passe de devenir un homme. Il a pris la suite de son père à la tête du village de Beurk et il commence à regarder différemment son amie Astrid. Mais surtout, sa quête d’un monde apaisé entre dragons et humains commence à poser problème et plusieurs chefs vikings s’associent à un célèbre tueur de dragons pour mettre fin au problème. Dragons 3 : Le Monde caché n’a pas d’idée géniale pour poursuivre le saga, on reste dans le bien connu, même si les scénaristes ont réussi à trouver suffisamment d’idées pour ne pas tomber dans la répétition. Les villageois doivent quitter le lieu qui les hébergeait, ils se mettent en danger et doivent sauver leur peau. L’idée nouvelle majeure qui traverse le long-métrage toutefois, c’est bien l’amour naissant pour les deux personnages, tant le jeune homme que son dragon. De manière très conventionnelle, trop sans doute, le film montre comment cette génération va créer sa propre famille. Ce n’est pas très original, mais il faut noter que le réalisateur raconte cette histoire avec beaucoup de sincérité et quelques séquences assez magnifiques. La technique d’animation par ordinateur a bien progressé depuis 2010 et le premier volet, et cela se voit. Les mouvements sont fluides, les dragons bien détaillés et l’eau ou encore le sable sont très bien rendus. Comme dans les épisodes précédents en revanche, Dragons 3 : Le Monde caché pèche par son méchant un petit peu trop caricatural et pas très intéressant.

À l’heure des bilans, Dean DeBlois remplit parfaitement son contrat en offrant à la saga une conclusion belle et touchante, mais on ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de frustration face au manque de surprises. Dragons 3 : Le Monde caché ne tombe pas dans les pièges faciles des films d’animation et le scénario reste concentré sur son histoire sans multiplier les apartés comiques. Les objectifs sont donc réunis pour en faire un film familial réussi, mais le long-métrage ne restera sans doute pas longtemps en mémoire pour autant. C’est propre, bien fait et plaisant à regarder, mais ce n’est pas aussi original et intéressant qu’on pouvait l’espérer.