Situé dans le septième arrondissement lyonnais, Le Mouton Danse propose une cuisine fraiche, de saison et entièrement faite maison. Tenu par un trio de jeunes, dont un chef venu de Nouvelle-Zélance, ce restaurant intrigue par son nom bizarre et séduit par son concept autour d’une carte renouvelée très régulièrement. Et dans l’assiette, des produits indéniablement frais, une cuisine qui mélange les genres et qui est toujours très bonne : une belle réussite !
Le Mouton Danse assume son côté décalé et le renforce même avec une salle décorée presque par accident, en fait avec beaucoup de goût dans un style rétro très tendance. Rétro, mais qui mélange les époques, comme la cuisine mélange les genres sur la très courte carte que l’on découvre en entrant. Ici, il n’y a qu’un menu composé de trois ou quatre entrées, plats principaux et desserts. La liste change régulièrement en fonction de la saison et des envies du chef et il y a systèmatiquement une proposition végan à chaque fois pour composer un repas exclusivement végétal. Pour le reste, on navigue entre l’Italie et la Bretagne, entre le Moyen-Orient et les États-Unis… on sent que le cuisinier n’a pas peur de piocher un petit peu partout. C’est éclectique à l’image des lieux et c’est très bien ainsi. Les intitulés sont tous alléchants, mais il faut bien choisir et ce sera italien pour commencer. D’un côté, un généreux et excellent minestrone avec des haricots blancs, du lard fumé, des côtes de blettes et quelques copeaux de parmesan qui viennent réveiller cette soupe, parfaite en hiver. Un régal, simple et savoureux. En face, des arrancini, c’est-à-dire des boulettes de riz panées et fourrées, ici avec du poisson. La réalisation est à la hauteur, le goût est bon… mais avec deux boulettes seulement, cette assiette est trop vite finie, dommage.
En guise de plat de résistance, vous pouvez opter pour une pièce de viande qui change tous les jours en fonction du boucher. Outre cette assiette toujours au menu, il y avait le choix ce jour-là entre trois autres propositions, un poisson, une viande et un plat végétarien. Côté viande, une épaisse tranche de roti de porc cuisinée avec une sauce aux raisins, quelques noix et du thym et accompagnée d’un petit soufflé aux épinards et d’une purée de céleri. Ce n’est pas une proposition très originale, mais une réalisation parfaitement maîtrisée et vraiment excellente. Pas trop cuit, le porc fond en bouche et la petite touche sucrée apportée par la sauce au raison réveille ce plat qui se mange avec grand plaisir et en sauçant jusqu’au bout pour ne pas en laisser une miette. Le plat végétarien est plus raisonnable, mais aussi plus intéressant. Sur une purée de courge et à côté d’un peu de salade verte et de radis noir, trois rouleaux de galette de sarrasin avec à l’intérieur du céleri et de la poire ainsi qu’une feuille ou deux d’épinard. L’alliance des saveurs fonctionne à plein et c’est excellent, pas du tout fade comme on pouvait le craindre. On termine le repas sur une note sucré, avec un étonnant cheesecake à l’orange et à la menthe et un solide gâteau aux pommes. Ce dernier aurait mérité plus de pommes et moins de pattes, mais le goût était bon, notamment grâce à la pointe de calvados, et la sauce caramel très forte en cannelle était intéressante.
Le midi, le menu complet coûte 22,5 €, ce qui est dans la moyenne des environs et très raisonnable pour les prestations offertes. Le Mouton Danse propose aussi un plat du jour sous les 10 € et vous pouvez aussi vous contenter d’un ou de deux plats à la carte seulement et non du trio. Une adresse à retenir si vous cherchez à manger dans le quartier !