Voyage en Amérique (août 2008) — Billet n°6 : Banff et Jasper

Au départ, il devait y avoir deux billets, un pour chaque parc. Mais le mauvais temps n’aidant pas, nous avons pour ainsi dire raccourci nos visites et réduit d’autant ce que je pouvais dire à propos des parcs. Bref, au lieu de deux billets, vous n’en n’aurez qu’un, mais un long… 😉

Introduction aux deux parcs

Banff et Jasper sont les deux plus importants parcs des parcs des montagnes rocheuses canadiennes. Situés selon une diagonale grossièrement orientée Sud-Est/Nord-Ouest, ces deux parcs sont parmi les plus importants du Canada. Si Jasper est le plus grand du pays avec plus de dix milles kilomètres carrés, Banff est à la fois le plus vieux (1885) et surtout le plus visité du pays avec des sites pris en photos par tous les touristes de passage comme le lac Louise (ci-dessus) ou le lac Moraine. Tous deux sont entièrement montagneux et ont été formé par un intense travail glaciaire. Les glaciers sont encore nombreux aujourd’hui et font l’objet, pour les plus accessibles, d’une intense exploitation touristique comme en témoigne l’Athabasca Glacier situé entre les deux parcs. La route qui parcourt les deux parcs, la Highway 93, est aussi connue sous le nom de « Promenade des Glaciers » car elle traverser en effet des champs de glaciers importants.

Plus encore peut être qu’à Yellowstone, ces deux parcs sont marqués par une nature encore sauvage et omniprésente, plus particulièrement à Jasper, moins concerné par le tourisme de masse, il est vrai. Ici, nous sommes en « bear country » à tel point que les campings pour tentes sont parfois entourés de barrières électriques alors que l’on recommande aux touristes en RV de ne pas en sortir la nuit ! Ainsi, Banff et Jasper constituent des lieux de rêve pour ceux qui aiment la nature sauvage mais civilisée quand même. Il va de soi évidemment que tout est fait à l’américaine et que les énormes parkings avec toilettes et magasins de souvenir abondent dans les parcs. Ceci dit, encore une fois surtout à Jasper, dès que lon quitte les sites les plus touristiques et même sans s’enfoncer dans le backcountry, on entre vraiment dans un espace peu humanisé et encore fréquenté par de nombreuses bestioles en tout genre. Il est ainsi courant de trouver, au départ d’un chemin, un panneau indiquant que, pour emprunter ce dernier, il faut être au minimum quatre car ce chemin traverse des zones à ours. Nous n’avons jamais croisé la route d’un ours autrement que sur la route, mais c’était néanmoins assez impressionnant !

Avant de détailler chaque parc, un mot sur la météo. En effet, sur l’ensemble de notre voyage, nous avons eu un temps plus que correct sauf à Banff et Jasper où la pluie et le brouillard ont été bien présents (même si, n’exagérons rien, nous avons aussi eu du soleil). Si le mois d’août est en moyenne le plus beau de l’année, le mauvais temps que nous avons connu montre bien que le temps en montagne est très imprévisible. Par ailleurs, même si les altitudes ne sont pas exceptionnelles, les parcs sont situés plutôt au Nord, dans un pays au climat continental où les températures peuvent descendre très bas en hiver. Tout ça pour dire qu’il n’y fait jamais très chaud, même si quand le soleil se montre et que vous faites de la randonnée, vous enlèverez rapidement la petite laine… 😉

Banff National Park

Depuis Calgary, on entre dans le parc via la ville de Banff. Principale ville du parc et ville la plus haute du Canada (1463 mètres d’altitude), elle a été établie très rapidement, en même temps que le chemin de fer était construit, dans les années 1880. Ainsi, Banff est, depuis le début, une ville d’abord touristique, dont toutes les activités sont tournées vers le tourisme et exclusivement vers le tourisme. À l’origine, c’est la découverte de plusieurs sources thermales chaudes qui a provoqué la création de la ville. Très rapidement, le lieu fut « vendu » dans tout le Canada pour ces sources chaudes et un hôtel fut construit pour accueillir les touristes (fortunés) qui venaient en train depuis l’Est du Canada. Aujourd’hui encore, les sources et les hôtels fonctionnent et attirent des touristes par milliers.

Si cet aspect thermal est toujours présent à Banff et lui donne un certain cachet, ça n’est évidemment plus la principale attraction de Banff. Aujourd’hui, Banff est essentiellement une zone de transit pour les touristes en visite du parc. On s’y arrête pour emprunter les « gondoles1 » montant au mont Sulphur. C’est l’attraction touristique par excellence, mais il faut bien avouer que du haut des 2451 mètres du mont Sulphur, la vue sur la ville et les vallées et montagnes alentours est vraiment magnifique. Bon par contre, il y a vraiment du monde en haut : c’est bien simple, tous ceux qui font le tour du coin en bus s’arrêtent à Banff pour monter au Mont Sulphur. Le grand parking au pied de la montagne est très vite plein, et les cars y déposent les touristes par centaines. D’ailleurs, nous avons eu la bonne idée d’y venir tôt (avant dix heures) ; en redescendant, il y avait une immense queue façon Disneyland, en zig-zag… En plus, on ne peut pas sortir du « chemin » prévu en faut : en fait de chemin, il s’agit carrément d’une passerelle et d’escaliers en bois. Bref, on est nombreux en haut, et c’est pas très agréable. Mais s’il fait beau, cela vaut quand même le coup. À noter, pour les courageux, que l’on peut monter à pied : le chemin ne fait alors pas trop de chichi, c’est du lacet directement sous les pylônes des cabines !

Mis à part cela, Banff ne vaut pas vraiment d’y rester bien longtemps. On peut y faire des courses (en gros, vous y trouverez les seules grandes surfaces du parc…), se ballader dans une ville qui ressemble fort à un parc d’attraction géant (forcément, 90 % des magasins sont des boutiques pour touristes) mais c’est vraiment une étape pour les choses sérieuses.

Et à Banff, les choses sérieuses c’est d’abord Lake Louise. Là encore, c’est une zone ultra touristique puisque tous les touristes sans exception viennent à Lake Louise. Mais, comme souvent, les touristes ne restent pas : en règle général, les cars les déposent à quelques pas du fameux (et, avis personnel, très moche) hôtel au bord du lac, ils se massent alors face à la vue, prennent et se prennent en photo, puis repartent au bus. Même si vous n’avez pas beaucoup de temps, faites la courte et tranquille balade sur le côté du lac : le chemin est plat et à l’américaine2, vous aurez une belle vue sur l’hôtel, et surtout les touristes y seront beaucoup moins nombreux. Le lac lui-même est magnifique : entièrement alimenté par les glaciers qui le surplombent, il a une superbe couleur bleue qui semble peu naturelle mais qui vient en fait de débris de roche très légers3 et qui restent en suspension dans l’eau en mouvement. Ils sont de couleur blanchâtre mais concentrés dans le lac, cela donne ces magnifiques couleurs bleus que vous pouvez voir sur les photos.

Mais si vous avez le temps, il y a des ballades qui valent vraiment le détour ! Nous en avons fait une que je ne peux que vous recommander : après être parti avec quelques autres touristes le long du lac, vous arrivez au fond, en face de l’hôtel et là, ben il faut commencer à grimper ! La ballade est celle dite de la plaine des six glaciers, et vous comprendrez pourquoi une fois arrivés en haut. Vous passerez près d’un chalet qui sert du thé et divers productions locales réputées (mais l’affluence était telle que nous n’avons pas pu essayer) et vous arriverez au milieu des glaciers. C’est très impressionnant, la glace craque et ces craquements, amplifiés par la vallée, s’entendent à une grande distance. La vue est par ailleurs magnifique : des glaciers surplombent et semblent pouvoir tomber d’un instant à l’autre le long de parois abruptes, sous vos pieds des moraines, et encore des glaciers partout autour (forcément, s’il y en a six). C’est vraiment un spectacle magnifique… Une fois retourné au chalet, vous pouvez soit redescendre par où vous êtes venus, soit partir vers un autre lac, le lac Agnès cette fois, qui était chaudement recommandé par les guides et surtout demandé par ma mère éponyme… Bon, comment dire, ça monte beaucoup, raide, et le lac n’est pas moche, non, mais enfin, je ne suis pas sûr qu’il vaille l’effort. Oh, et comme à Yellowstone, n’oubliez pas votre eau : nous étions partis avec trop peu d’eau, et nous avons dû acheter les fameuses bouteilles de 50 centilitres à 5 dollars l’une…

À côté du lac Louise, un autre lac, plus petit, est aussi extrêmement célèbre : le lac Moraine. Sa célébrité vient du fait que les billets de 20 dollars utilisent un point de vue sur le lac et la vallée des dix pics (cf la photo ci-dessous qui n’est pas de moi exceptionnellement, car le mauvais temps rend les choses beaucoup moins belles, disons…). Le lac vaut un arrêt, même si bien sûr les touristes y viennent en wagons entiers… De là, nous avons été aux lacs Consolation : la ballade est sympathique même si pleine d’ours, les lacs aussi, mais ça n’est pas la ballade du siècle…

800px-moraine-lake-17092005.jpg

Nous n’avons pas fait grand chose de plus à Banff. La route des glaciers qui mène à Jasper, supposée magnifique, l’est certainement mais nous n’avons pas vu grand chose à part des nuages. Parfois, entre deux nuages, on pouvait distinguer ce qui était sans doute un bout de glacier. Par beau temps, c’est sûrement une route magnifique !

Nous n’avons pas fait la ballade en cars à grosses roues sur le glacier Athabasca. D’abord parce qu’il faisait à ce moment là un temps plus que pourri, avec brouillard, vent glacial et pluie cinglante si bien que l’on a rapidement abandonné l’extérieur pour se réfugier dans le camping-car avec une bonne infusion bien chaude. Mais aussi parce que, franchement, c’est un peu de l’arnaque : un car standard vous amène au pied du glacier où le car spécial prend le relais et vous amène au milieu du glacier. Tout cela, sans le brouillard, on le verrait très bien d’en bas. En haut du glacier, on vous dépose quelques minutes pour que vous puissiez glisser sur la glace et rigoler un bon coup. Autant je conçois que l’on y aille quand il fait grand beau, car la vue doit être belle en haut, autant quand il y a du brouillard, si c’est pour arriver en plein dedans et ne pas voir à un mètre, je ne vois pas l’intérêt… Mais vu le monde, il y en avait sûrement un (les cars doivent être chauffés…).

Jasper National Park

Comme je l’ai déjà dit plus haut, ce parc est le plus grand du Canada, et c’est sans doute l’un des plus sauvage. Comme à Yellowstone en effet, vous n’aurez accès facilement (à voiture) qu’à une infime partie du parc. Pour faire simple : deux routes principales se croisent à Jasper, seule bourgade du parc située globalement au sud d’un parc out en longueur. De ces deux routes principales partent quelques routes secondaires qui ne vont jamais très loin et qui sont soit des impasses, soit reviennent à une route principale. En clair, la majeure partie du parc n’est accessible qu’à pieds et vu la topographie, en gros, une bonne partie est inaccessible sauf à y mettre vraiment de la bonne volonté.

Dans ce schéma général, Jasper est clairement le point central. Non seulement parce que les routes s’y croisent (et, accessoirement, la voie de chemin de fer qui monte au Nord dans des contrées glaciales y passe aussi) mais aussi parce que s’y trouvent les seuls magasins de la région, tant pour les touristes que pour les courses de base. Le bourg est très orienté campings avec, par exemple, plusieurs grosses laveries automatiques… Tout comme Banff, c’est sympa d’y passer, mais rien ne sert d’y rester. Enfin, si, comme base de départ vers les sites puisque ceux-ci se concentrent autour de Jasper, comme on l’a vu. Les campings importants y sont rassemblés, tout comme les hôtels.

À Jasper National Park, s’il n’y avait qu’une chose à faire, ça serait bien la vallée de la Maligne, du nom de la rivière qui y passe et du lac qui termine la vallée. Ce lac offre un point de vue que toutes les cartes postales, tous les calendriers et même toutes les illustrations de la région reprennent : on y voit le lac avec les montagnes au fond, et une petite île devant. C’est vrai que c’est un beau point de vue mais je ne vous en montrerai pas ici puisqu’il n’est accessible que par un bateau façon piège à touriste que nous avons refusé de prendre. Puisque j’évoque ce lac, j’en finirai avec lui même si vous finirez aussi par lui si vous passez par la vallée Maligne, vallée qui est une impasse. Le lac donc est le plus grand de la vallée et vous n’en verrez qu’un petit morceau seulement, à moins d’emprunter un bateau, puisqu’il s’étend sur plus de 22 kilomètres de long. Il est par contre assez fin et plutôt encaissé. Comme c’est LE lac du coin, il faut passer le voir, mais je n’en n’ai pas un souvenir exceptionnel…

Avant le lac Maligne, il y a le Medicine Lake qui est intéressant en raison de son anomalie géologique. En effet, les lacs de montagne sont généralement remplis par une source plus en hauteur — un glacier le plus souvent — et vidés par un trop-plein qui forme alors une rivière plus bas. Ce lac est étonnant car il est approvisionné par le lac Maligne, plus au-dessus, mais la rivière Maligne, qui devrait ensuite continuer son bonhomme de chemin, disparaît après le lac, comme si le lac ne se vidait pas. Les choses ont semblé d’autant plus étranges aux premiers touristes que le lac, l’hiver, se vide quasiment totalement. En fait, le lac se trouve sur une série de petites failles dans la roche par où l’eau s’échappe puis va se jeter dans la rivière Athabasca plusieurs dizaines de kilomètres plus loin, mais toujours dans la roche. Au départ, on a bêtement essayé de boucher les trous, puis l »humanité a très légèrement évolué et a plutôt cherché à comprendre et explorer ce qui s’est en fait révélé être un énorme labyrinthe composé uniquement de tunnels trop petits pour l’homme. Bon, à part cet aspect géologique, le lac est sympa mais ne vaut pas la peine de se lever le matin pour lui, si j’ose dire.

Plus avant dans la vallée, le canyon Maligne demande, par contre, un arrêt. Si vous n’avez pas le temps, faites au moins le minimum syndical : se garer, se rendre jusqu’au pont n°2 et regarder. Le site a été extrêmement bien aménagé, avec des ponts et escaliers partout. Il y a ainsi cinq ponts pour traverser cinq fois la rivière. Le parking est situé en haut, à al partie à la fois la plus étroite et la plus haute du canyon. Le pont n°2 est le plus haut du parcours et surplombe la rivière de plus de 50 mètres, alors que le canyon est très étroit, 4/5 mètres au plus je dirais. Résultat des courses, c’est très impressionnant mais pas autant que si le canyon avait été large, puisque l’on distingue mal le fond. La partie au-dessus de ce pont est prévue pour accueillir les handicapés, pour vous dire à quel point c’est bien aménagé, et mérite de passer rapidement. Par contre, la partie en-dessous, jusqu’au cinquième pont, vaut vraiment le coup si vous pouvez vous le permettre. On descend en fait en même temps que le canyon et le dernier pont traverse une large rivière dans la plaine. Entre les deux, le canyon est vraiment magnifique4. Bon, il y a quand même beaucoup de monde et d’ailleurs je recommande de descendre par la voie à touriste et de remonter par une autre voie, que l’on récupère au niveau du cinquième pont, qui grimpe très raide (plus, on aurait parlé d’escalade à dire vrai) mais qui aboutit sur un surplomb sympathique et surtout qui est vide de touriste (mais pas d’ours paraît-il).

Autre chose à absolument faire à Jasper, les chutes de l’Athabasca. Oh, il ne s’agit pas des chutes du Niagara, loin de là, puisque ces chutes ne font « que » 23 mètres de haut. Ça n’est pas ça qui fait l’intérêt de ces chutes : c’est bien plus la conjonction d’eaux à la force incroyable et de roches à la dureté tout aussi impressionnante. Évidemment, l’eau gagne, mais la roche se défend bien, enfin, si l’on veut, face aux éléments aquatiques. Pour vous donner une idée de la force de l’eau, on passe dans l’ancien cours de la rivière, c’est-à-dire un mini-canyon creusé, on le sent en passant à travers, avec beaucoup de difficulté par l’eau. C’est d’ailleurs assez impressionnant. Le cours actuel de la rivière, là où il y a les chutes, offre des vues spectaculaire sur la furie aqueuse si j’ose dire. La force de l’eau est si importante que de la vapeur d’eau est projetée sur les bords tout au long de l’année, créant une sorte de micro-climat avec, à la clé, plein de mousses et autres espèces que l’on ne trouve qu’ici. Bref, ces chutes valent vraiment le détour…

Voilà, ça sera tout pour ce sixième billet de la série !

En bref

Que faire à Banff et Jasper ?

  • À Banff même, les « gondoles » permettant de monter au Mont Sulphur offrent une belle vue sur la ville et la vallée. Même si c’est typiquement un piège à touriste, il faut être honnête, ça vaut quand même le coup. Les courageux pourront néanmoins monter et/ou descendre à pied mais ça fait haut…
  • À Banff toujours, il faut absolument s’arrêter au Lake Louise. Je recommande personnellement de s’éloigner des ordes de touriste en empruntant n’importe quel chemin partant de l’hôtel. J’aime bien celui qui emprunte d’abord le chemin en bord de lac, puis qui monte vers la plaine des six glaciers.
  • Le lac Moraine vaut un arrêt, ne serait-ce que pour prendre le fameux point-de-vue-que-tout-le-monde-prend et qui illustre les billets de 20 dollars.
  • Si vous avez le temps, la ballade vers les lacs Consolation qui y part est pas mal. Avis aux amateurs d’ours : on passe dans une zone que ces derniers aiment ! Du coup, on a du partir à quatre, groupés, et à parler fort (ça, ça n’est jamais un soucis). C’est l’occasion de rencontrer des indigènes… 😉
  • À Jasper, si vous ne deviez faire que deux choses, faites les chutes Athabsca. Ces chutes ne sont pas impressionantes pour leur hauteur ou leur taille, mais pour la force de l’eau et la dureté de la roche qui a conduit l’eau à emprunter des chemins complexes et à former des canyons dans la roche. Vraiment, c’est magnifique !
  • Et l’autre chose à faire absolument, c’est le canyon maligne, le long de la rivière du même nom. Vous pouvez faire comme tous les touristes, c’est-à-dire rester en haut, à l’endroit où la gorge est la plus profonde (plus de 50 mètres) ou vous pouvez aussi descendre la gorge jusqu’à la plaine. La ballade vaut vraiment le coup, mais est un peu trop encombrée de touristes malgré tout…
  • On peut faire les lacs Medicine et Maligne au bout de la vallée Maligne. Ce sont après tout des classiques, avec une mention spéciale pour ce dernier. Il y a beaucoup de monde ceci dit, et ça n’est pas ce que j’ai retenu de mieux. Pour le lac Maligne, il semble que la ballade en bateau soit indispensable pour bien en profiter…
  • Si vous voulez éviter le monde et prendre une belle route, toujours à Jasper, je recommande d’emprunter la 93a qui part de la 93 au niveau des Athabasca Falls et rejoint Jasper. Elle est assez cabossée mais sympa.
  • À Jasper encore, la montagne Pyramide et les lacs qui la bordent valent la peine si vous avez le temps. La montagne a de très belles couleurs dans les rouges…

Que peut-on éviter de faire à Banff et Jasper ?

  • À mon avis, vous pouvez éviter de faire le piège à touriste sur le glacier Athabasca, entre les deux parcs. Pour un prix indécent, vous aurez droit à quelques minutes sur le glacier. Cela peut valoir la peine uniquement s’il fait très beau, et encore, je n’en suis pas sûr (je n’ai pas vérifié en haut ceci dit).
  • Par ailleurs, la route des glaciers est sans doute magnifique mais avec le soleil. Si vous avez la possibilité de le faire, attendez le soleil pour l’emprunter. Nous étions pressés donc nous n’avions pas le choix, mais du coup nous n’avons rien vu…
  • Sur une note plus anecdotique, si vous pouvez éviter les campings autour de Lake Louise, n’hésitez pas. Oh, ça n’est pas qu’ils ne sont pas bien, non, mais la voie ferrée passe juste à côté. Pas n’importe quelle voie ferrée, celle qui relie l’Est à Vancouver. Elle est donc passante, ne s’arrête pas la nuit et surtout, plus énervant quand on veut gentiment camper dans le coin, les trains klaxonnent en passant. Quand je dis klaxonnent, c’est un vrai klaxon qui dure bien et qui est très très fort. Je suppose que c’est pour les bestioles du coin, mais peu importe la raison : si vous dormez plus de nuit à cet endroit, vous risquez de finir avec des envies de meurtre, ce qui est somme toute dommage…

  1. En fait, des gondolas, c’est-à-dire des télécabines. Mais j’aime mieux les gondoles, c’est quand même plus poétique… 
  2. Mon père dirait que c’est un chemin à vaches… 
  3. « Rock flour » en anglais : c’est-y pas mignon ? 
  4. Même si encombré de travaux quand on y est passé : ils sont en train de tout bétonner pour mettre des escaliers partout !