Voilà une adresse qui revendique dès son nom le choix d’une cuisine de bistrot, assez tendance depuis quelques années. Situé en bordure de la grande avenue Jean Jaurès dans le septième arrondissement lyonnais, entre la place Jean Macé et Saxe-Gambetta, Le Bistroquet propose des plats du jour simples, mais délicieux, faits sur place et pas très chers le midi. Une bonne adresse pour le repas de la mi-journée.
Le Bistroquet a remplacé un restaurant qui projetait déjà ses clients dans le passé, mais l’époque a changé en même temps que les propriétaires. Le décor est moins un ensemble bric-à-brac et davantage l’archétype du bistrot d’après-guerre, avec son incontournable bar en zinc, impossible à rater dans la première salle que l’on découvre à l’entrée. Cette première salle est assez grande et surtout très haute et elle s’avère vite très bruyante. Pour plus d’intimité, privilégiez les places du fond, mais ne comptez pas sur le calme complet à cette adresse, ce n’est pas vraiment le genre de la maison. On s’assied à des tables en bois nues, sur des chaises qui respirent bon la nostalgie et on découvre ce qui est proposé par le chef. Le midi, vous aurez deux options : soit la carte classique qui est disponible tous les jours et à tous les repas ; soit la carte du jour, nettement plus courte, qui propose deux entrées, deux plats et deux desserts. Ces propositions changent tous les jours et il faut compter moins de dix euros pour le plat, 14 € pour deux éléments ou encore 19 € pour la totalité du menu.
Même si le burger maison a l’air très tentant, nous restons raisonnables et commandons deux plats du jour. Les deux entrées arrivent très rapidement : d’un côté de la table, un pâté en croute pas exceptionnel, mais correct, même si la tranche aurait pu être légèrement plus épaisse. De l’autre côté, un velouté de courge et butternut, un classique là encore, mais parfaitement réalisé. La soupe est bien assaisonnée et délicieuse et les petites noisettes disposées dessus relèvent cette assiette simple, mais vraiment bonne. Le service patine un peu entre l’entrée et le plat, mais l’attente valait la peine : les deux plats du jour sont deux réussites, dans des genres totalement différents. Côté viande, le sauté de veau avec des champignons est excellent et la viande est fondante comme il se doit, probablement une cuisson lente qui fait des miracles. Ce plat en sauce est accompagné d’une semoule au romarin savoureuse et pas sèche du tout : un plat parfait. Le poisson est aussi réussi : le filet de mulet est cuit à la perfection et relevé avec une mousseline de wasabi qui vient réveiller l’assiette toute entière, tandis que la purée de brocolis est crémeuse et gourmande. Pour le prix demandé, c’est vraiment une réussite !
Ce repas au Bistroquet aurait été parfait si le service avait été plus présent et moins occupé à papoter avec des connaissances à une autre table. Nous n’avons pas pu tester la tarte aux poires proposées ce jour-là faute de temps, tant mieux pour notre régime et le porte-monnaie, mais le reste de la carte du jour était vraiment à la hauteur. Ce restaurant ne cherche pas à faire dans l’originalité, mais ce n’est pas plus mal : cette cuisine faite maison est parfaitement maîtrisée et savoureuse. Idéal pour un midi !