Cette fois, c’est sûr, Transformers est une saga et Michael Bay n’a pas dit son dernier mot, puisque deux suites sont d’ores et déjà prévues. Depuis le premier film qui mettait des images sur cette idée de robots qui peuvent se transformer en voitures, l’univers a bien évolué, mais ce nouvel opus entend à nouveau tout bouleverser. Fini le temps des robots-superhéros alliés des États-Unis, désormais ils sont rejetés par le gouvernement et ils doivent se protéger sous peine d’être traqués sans relâche. À l’image des adaptations de superhéros, Michael Bay joue ainsi la carte de l’exclusion, mais dans les faits, cela ne change pas grand-chose. Transformers : L’Âge de l’extinction est aussi stupide que ses prédécesseurs, mais il est surtout long, beaucoup trop long. Résultat, on s’ennuie ferme devant ce spectacle déjà tellement vu qu’il n’impressionne même plus.

« Les règles ont changé » : cette mention en grosses lettres sur l’affiche du film laisse attendre des changements dans la saga et de fait, Transformers : L’Âge de l’extinction renouvelle complètement le casting. À part deux ou trois robots que l’on avait déjà vu auparavant, les personnages ont changé sans que l’on ne sache très bien pourquoi. Exit Sam, le héros des trois premiers volets, place à Cade, père de famille qui a du mal à joindre les deux bouts avec sa petite affaire liée aux robots, mais pas les Autobots, ceux qui ne rapportent rien. C’est bien, sauf que Michael Bay n’a pas pris la peine de trouver une excuse pour ce changement qui semble n’avoir été choisi par les scénaristes que pour le plaisir de changer. Mark Wahlberg est plus âgé que Shia LeBeouf, mais c’est à peu près tout : il découvre un Autobot et devient leur ami et allié, et on retrouve ainsi le scénario habituel. Puisqu’il fallait une bombe (sexuelle), on lui a donné une fille qui est censée avoir 17 ans, mais qui en fait au moins 20

Quand le film se termine enfin, le spectateur se sent surtout soulagé. Soulagé d’en avoir fini avec cette œuvre interminable qui devient insupportable à s’étirer ainsi dans le temps : Transformers : L’Âge de l’extinction dure 2h45 et c’est probablement une heure de trop. C’est dommage, car on peut très bien accepter la stupidité du projet — après tout, il s’agit de robots qui se transforment en voiture, ou l’inverse — et apprécier un blockbuster décérébré, mais fun. Mais quand on s’ennuie ferme comme c’est le cas ici, le plaisir disparaît vite et il ne reste plus qu’un spectacle explosif déjà vu mille fois et à l’idéologie douteuse. Transformers : L’Âge de l’extinction promettait de nouvelles règles, mais on aurait préféré l’extinction de la saga. Hélas, Michael Bay n’a pas dit son dernier mot avec ces robots…
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- Franchement, qui pourrait croire que cette fille a 17 ans ? Notez au passage le drapeau américain, quasiment de tous les plans… ↩
- Qui n’ont jamais été aussi humains que dans ce film. Après le sang dans le troisième volet, ils toussent et il y en a désormais des gros, des asiatiques, des… On se demande bien pourquoi on s’embête encore avec ces robots qui n’ont jamais été aussi humains, au fond… ↩