Il n’y a pas de raison que tout le monde le fasse, sauf moi. Alors en ces périodes de fêtes, voici un énième classement des meilleurs films de l’année 2009. Je n’aime pas les chiffres — ça n’est pas pour rien si je ne mets aucune note… —, alors ce sera un classement trié par ordre alphabétique, sans ordre de préférence.
In fine, ce sont donc 18 films différents qui se retrouvent dans ce classement. Rien de bien original, je pense les avoir à peu près tous retrouvés dans d’autres classements, mais voilà, ce sont les films de l’année qui me sont revenus. Il en manque sûrement (d’ailleurs, je n’ai pas encore vu certains films, comme le Coppola), mais c’est le lot de tout classement. J’ai essayé à chaque fois d’argumenter légèrement, mais je préfère renvoyer vers les critiques rédigées sur le blog, le cas échéant.
- Avatar, James Cameron : parce que même si le scénario n’est pas vraiment à la hauteur, la réalisation technique est vraiment bluffante. Que l’on aime ou pas le film, il a marqué l’année et sans doute les prochaines pour avoir sa place dans un best of 2009. – Critique
- Bienvenue à Zombieland, Ruben Fleischer : parce que les films de morts-vivants qui ne se prennent pas au sérieux sont trop rares par les temps qui courent et que Bill Murray est toujours aussi bon en vrai-faux zombie. – Critique
- Démineurs, Kathryn Bigelow : parce que l’on voit rarement un film sur une guerre en cours aussi réaliste et prenant. Le niveau de stress dépasse bon nombre de films d’horreur… – Critique
- District 9, Neill Blomkamp : parce que ce film prouve que l’on peut faire un film de science-fiction moderne et intéressant, sans une surenchère d’images numériques ni de 3D, mais avec un scénario riche. – Critique
- Gran Torino, Clint Eastwood : parce que Clint Eastwood, et parce que ce Gran Torino rassure sur la capacité du réalisateur à faire des films encore corrects, après le très mauvais L’échange. – Critique
- Inglourious Basterds, Quentin Tarantino : parce que c’est Quentin. – Critique
- La Haut, Pixar : parce que même si ça n’est sans doute pas le meilleur Pixar (Wall-E reste devant), le cru 2009 réussit à nouveau l’exploit d’allier à la maîtrise technologique parfaite une histoire passionnante. – Critique
- La route, John Hillcoat : parce que, même si le film est nettement moins bien que le livre, il n’en reste pas un très beau film post-apocalyptique parcouru d’images de désespoir très convaincantes. – Critique
- Lascars, Lazaro et Klotz : parce que ce film d’animation française est aussi réjouissant sur le fond que sur la forme. Enfin un film qui joue sur les clichés autour de la banlieue, plutôt qu’un film cliché sur la banlieue. – Critique
- Le temps qu’il reste, Elia Suleiman : parce que ce film en partie autobiographique en dit aussi très long sur un pays complexe. Sans compter une très grande maîtrise technique. – Critique
- Le ruban blanc, Michael Haneke : parce que la palme d’or 2009 est effectivement un grand film. Outre un noir et blanc spectaculaire, il propose une lecture intéressante sur les origines du mal. – Critique
- Mary and Max, Adam Elliot : parce que l’animation n’avait jamais porté un film aussi mélancolique et original. Cet échange épistolaire est parmi les plus touchants de ces dernières années. – Critique
- Max et les maximonstres, Spike Jonze : parce que cette adaptation d’un livre pour enfants n’est en aucun cas un film pour les enfants, mais un film très adulte et marqué par une très belle mélancolie noire. Visuellement, il frappe par le choix à contre-courant de peluches plutôt que d’effets spéciaux. – Critique
- Morse, Thomas Alfredson : parce qu’après les deux très mauvais Twilight, le bilan s’impose, on peut faire un bon film de vampires en 2009, mais il faut pour cela s’isoler dans le grand nord. – Critique
- Numero 9, Shane Acker : parce que ce film d’animation très adulte et sorti de nulle part marque par son traitement de l’image quasiment poétique. Le scénario n’est pas à la hauteur, mais le film vaut néanmoins la peine visuellement. – Critique
- Tokyo Sonata, Kiyoshi Kurosawa : parce que ce film esthétique marqué par la dualité, mi-chronique sociale sur le Japon d’aujourd’hui, mi-film fantastique
- Un prophète, Jacques Audiard : parce que cette plongée dans les prisons françaises est aussi forte par le message que par sa réalisation prenante et intense. Un grand moment de cinéma. – Critique
- Watchmen, Zack Snyder : parce que l’on a rarement vu des superhéros aussi faibles et donc aussi humains. Loin de se résumer à un blockbuster, Watchmen se révèle un film assez lent, très riche et marqué par quelques accès de violence brusques. – Critique