Ce que je retiens de 2017

2017 vient naturellement après 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, 2010 et 2009 (oui, cette liste commence à devenir longue) : c’est la tradition chaque année ! Voici donc, ce que je retiens parmi tout ce que j’ai regardé en 2017. Pour la première fois l’an dernier, j’avais glissé quelques séries en plus des longs-métrages et c’est une excellente idée, si vous me demandez mon avis. C’est pourquoi je la reproduis cette année et probablement pour celles à venir.

Inutile de tergiverser plus longtemps, voici les 18 œuvres1 que j’ai vues et retenues, dans l’ordre alphabétique parce que c’est le seul qui vaille :

  • 120 Battements par minute, Robin Campillo : parce que cette plongée dans les années SIDA est puissante et glaçante, portée par un casting impeccable et une mise en scène très forte ;
  • American Gods, Bryan Fuller et Michael Green : parce que l’idée d’adapter le roman de Neil Gaiman était complètement folle et parce que le résultat est aussi bizarre qu’excellent ;
  • Baby Driver, Edgar Wright : parce que ce film de casse assez classique dans les grandes lignes est aussi un exercice de style réjouissant sur le lien entre l’image et le son ;
  • Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve : parce qu’offrir une suite à ce classique était un défi gonflé et parce que le réalisateur a réussi à s’approprier l’univers sans tomber dans la redite ;
  • Dunkerque, Christopher Nolan : parce que le premier film historique du cinéaste parvient à surprendre avec une œuvre resserrée et intense, quasiment un documentaire et en même temps un jeu de construction, notamment sur le temps, typique dans sa filmographie ;
  • Get Out, Jordan Peele : parce que ce premier film est un thriller teinté d’humour, une œuvre engagée contre le racisme ambiant aux États-Unis et une excellente surprise ;
  • A Ghost Story, David Lowery : parce que ce n’est pas un film d’horreur classique, mais au contraire une œuvre singulière qui surprend et reste longtemps en mémoire ;
  • Grave, de Julia Ducourneau : parce que ce premier film frappe par son radicalisme absolu, mais aussi parce que c’est une proposition de cinéma fondamentalement originale et donc à ne pas rater ;
  • The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate, Bruce Miller : parce que cette adaptation du roman culte est aussi belle que terrifiante et parce que la dystopie créée ici est un petit peu trop proche de notre réalité pour ne pas mettre mal à l’aise ;
  • Jackie, de Pablo Larrain : parce que, loin du biopic classique que l’on pouvait attendre, le cinéaste signe une œuvre bien plus complexe, portée par une Natalie Portman en grande forme pour un résultat riche et puissant ;
  • La La Land, Damien Chazelle : parce que cette comédie musicale à l’ancienne offre un moment de cinéma insouciant et plein de bonne humeur qui fait du bien ;
  • Legion, Noah Hawley : parce que cette série instable et exigeante est une relecture très originale et fascinante des super-héros ;
  • Logan, James Mangold : parce que les super-héros ne sont font pas toujours rire et parce qu’ils sont ici extrêmement humains et faibles, ce qui les rend passionnants ;
  • The Lost City of Z, James Gray : parce que cette lente plongée dans l’enfer est une fresque intime, un film inclassable qui surprend en évitant de se ranger dans une case ;
  • Mindhunter, Joe Penhall : parce que la nouvelle série portée par David Fincher s’intéresse à un sujet fort intéressant et en que le résultat est dix excellents épisodes ;
  • Moonlight, Barry Jenkins : parce que ce film en apparence très simple est d’une ambition folle et parce qu’il parvient à toucher à l’universel à travers une histoire particulière ;
  • Okja, de Bong Joon-ho : parce que cette satire en faveur de la cause animale est très simple, mais diablement efficace ;
  • Star Wars, Épisode VIII : Les Derniers Jedi, Rian Johnson : parce que ce volet dans la saga a des allures de dernière fois en promettant un nouveau départ, et parce que c’est un space opéra parfaitement mené.

Ce que je retiens de cette liste, ce sont des œuvres vraiment uniques, des réalisateurs qui osent des choses différentes et qui sont récompensés pour cela. J’aurais pu glisser La Planète des singes : Suprématie, un blockbuster qui a surpris par son choix de l’intimisme plutôt que le spectaculaire. Ou bien encore Un jour dans la vie de Billy Lynn qui aborde la guerre en Irak sous un angle original. Ou encore l’éprouvant mother!, vision d’horreur passionnante sur la planète, Dieu, la nature et l’humanité. Il n’est pas forcément aussi original, mais il aurait aussi pu avoir sa place dans le classement : War Machine, un pamphlet très efficace contre la guerre et une belle démonstration de la stupidité humaine.

En revanche, bon nombre de blockbusters ont choisi la voie de la facilité et ont déçu. C’est exactement le cas du paresseux Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar ou du très moyen Valerian et la Cité des mille planètes. Et même si ce n’est pas un blockbuster, Terrence Malick tourne en rond avec Song to Song , on l’espère pour la dernière fois. Dans un tout autre genre, Detroit était prévisible et je n’ai pas accroché.

C’est l’hécatombe à nouveau du côté des comics : déception pour Thor : Ragnarok et pour Wonder Woman, indifférence polie pour Spider-Man Homecoming, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 ou encore Kingsman : Le Cercle d’or. Il y a eu aussi quelques gros ratages cette année, mentions spéciales à La Grande Muraille et au pauvre Roi Arthur de Guy Ritchie…
Toutes les œuvres de 2017 sont répertoriées à cette adresse, si vous en voulez plus.


  1. Pourquoi 18, me direz-vous ? Parce que cela forme une grille de six affiches sur trois pour l’image d’en-tête et que c’était agréable à l’œil, voilà pourquoi.